celle qui semait
il y a eu cette toux qui m'a réveillée, puis les cris d'une petite fille réveillée par la douleur.
elles se sont glissée, elle et ses larmes sous la couette, dans mon dos en attendant que Basile finisse une tétée nocturne. puis il y a eu le fameux médicament miracle si rose et elle s'est rendormie.
le lendemain matin, il n'était pas question d'aller à l'école, parce que "tu sais Minmin j'ai chaud avec ma fièvre"...
"ouais, Rouflaquette, je sais"...
alors nous sommes restées toutes les deux à la maison. elle en avait besoin cette petite, d'une journée rien qu'à elle avec sa Minmin, à se faire dorloter et à être le centre de toutes les attentions.
alors on a dessiné, on a écrit et on a semé.
on a semé des petites graines qui, je le crains, ne pousseront jamais tellement elles sont vieilles... mais surtout on a semé pour les jours à venir, des bases plus solides, pour des relations entre une petite fille et sa Minmin, mais aussi son Papa. parce que, même si l'arrivée du petit chat cet été n'a posé aucune difficulté, mon retour au travail a été mal vécu par une petite fille qui cherche encore sa nouvelle place dans cette tribu agrandie, entre grande soeur responsable, petite fille aînée, maîtresse de belette, fille comme sa Minmin, mais pas comme son Papa... (oedipe perdu ??)